La géographie est un outil encore plus formidable que ce qu’on peut imaginer. Les datas qu’elle concentre sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus fines. Au commencement de la géographie, les géographes s’attelaient à représenter les contours de nos continents et nos pays, aujourd’hui nous cartographions le monde avec une telle précision que la hauteur de nos trottoirs et les potelés des villes figurent sur nos outils. Des centaines de géographes mappent quotidiennement le monde au travers de la cartographie collaborative OpenStreetMap, les états servent leurs données au travers de l’opendata et plus récemment Google a sorti un outil permettant de requêter l’ensemble des données ouvertes scientifiques qui lui sont connues. Le mouvement est en marche et des spécialistes commencent à prendre en main ce potentiel à tous les niveaux.
Les derniers articles évoquant la géomatique parlent de prendre conscience des possibilités et des possibles évolutions des métiers du géomaticien (DATA Analyst pour les collectivités territoriales par exemple).
Le niveau de fiabilité des nouvelles datas permet l’émergence de nouveaux usages techniques mais aussi destiné au public. De ce constat et en ayant suivi au travers de mes études en géographie ce changement je me suis posé la question de l’appropriation de ces technologies par les organismes publics et privés. Dans l’ensemble, ceux-ci semblent vouloir apporter leur collaboration à ces mouvements mais ce monde n’est pas assez connu et ne permet pas de donner assez de réponses à des problématiques techniques.
Or, les datas géographiques pourraient être appropriées par de nombreux métiers, ceux de la vente, de l’aménagement public encore plus qu’aujourd’hui, pour les chercheurs il y a encore des efforts à faire ou par le citoyen en lui-même comme pour l’application jungle Bus qui permet à tout le monde de créer son propre réseau de bus (ce qui s’avère être une grande difficulté dans certaines parties du globe). https://junglebus.io/
Je pense que le monde de la géographie a encore de beaux jours devant lui et que pour éviter de s’enliser doit se développer et devenir, grâce à ces nouveaux usages, encore plus expert. La géographie pourra donner à terme les réponses à des questionnements constants sur nos territoires en conjuguant à chaque opération, étude terrain, par le dialogue. Les problématiques de slow city, villes à deux temps ou le chrono-aménagement pourront être résolues grâce à ces outils.
Le géographe est formé à ce savant mélange entre technicité et gestion de projet, il doit être capable à l’avenir de répondre à des questions qui n’ont jamais été posées sur son territoire et de soulever de nouvelles manières de répondre à des questions que l’on se pose déjà !
- Comment évaluer les potentiels commerciaux quand la data de l’état n’est rafraîchie qu’à l’année ? Créons cette base avec l’aide des opérateurs locaux ! Même si cela ne règle pas tout la data sera de bien meilleure qualité…
- Comment répondre aux problématiques d’identification des temps de la ville ? Mettons-nous à créer des outils basés sur cette notion.
- Comment évaluer les déplacements des citoyens? Donnons nous l’outil pour les évaluer de manière éthique et anonyme.
Ces outils à créer sont les challenges de demain et ça, bon nombre l’ont compris. C’est ce qui fonde les bases de la smart city. Mais c’est aussi ce qui fondera à terme les bases de notre société future. Tout ceci prendra forme soit au travers de capteurs liberticides comme les caméras à reconnaissance faciale ou les capteurs de proximité tels que les beacon, qui sont des solutions de tronçons déjà testées un peu partout dans le monde (la France vient de voter la verbalisation par caméra ces outils vont continuer à se répandre –https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A12306 ). Mais elles pourraient aussi être adaptées au travers de nos téléphones via la géolocalisation en copiant le modèle de Google mais pour en faire plus, et, plus local dans des démarches efficaces et vraiment utiles aux aménageurs.
Bonjour,
Je suis Alexandre Granié et je suis diplômé du master GEOTER Géomatique et conduite de Projet Territoriaux à l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse. J’ai été en charge du développement de l’application Ville Campus à l’Université d’Avignon. J’inaugure ce Blog afin de vous relater mes avancées dans mes projets mais aussi mes formations en tant que Géographe Géomaticien. N’hésitez pas à me suivre !